WHITE bIRD : Montrer la délicatesse de bijoux de créateurs via le web

White bird

Stéphanie Roger a fondé WHITE bIRD, concept store dédié aux bijoux de créateurs, situé au 38 rue du Mont Thabor à Paris. C’est un lieu bobo proche de la très chic place Vendôme, où l’on vient acheter un bijou autrement, car ici le bijou a une histoire.

Stéphanie Roger met en valeur le travail des créateurs dans un espace intime et décoré de fabuleux découpages en papier blanc, renforçant l’impression que dans chaque vitrine un spectacle d’ombres chinoises a quelque chose à nous montrer. La boutique intègre un grand canapé confortable et une table basse, idéale pour poser une tasse de thé japonais en laissant passer les heures. D’ailleurs, sommes nous toujours à Paris?

Les bijoux exposés sans être prétentieux, n’en sont pas moins précieux. Ils sont inspirés par les cultures cosmopolites de leurs créateurs ainsi que par leurs passions et leur audace. Les sources d’inspiration sont souvent l’art et la nature.

Le challenge a été de faire un site internet E-commerce qui mette en valeur l’esprit de la boutique.

J’ai interviewé Stéphanie Roger pour qu’elle nous parle de son concept et de sa stratégie digitale. Dans cette interview, Stéphanie nous explique aussi comment son utilisation des réseaux sociaux lui permet de faire rayonner sur le web sa marque.

(La fin de l’interview a été tronquée mais nous l’avons retranscrite dans la version texte!)

Retranscription texte

 

Céline Thongsavath

Bonjour Stéphanie, vous êtes la fondatrice et la dirigeante de WHITE BIRD une boutique de bijoux à Paris. Pouvez vous nous en dire quelques mots ?

 

Stéphanie Roger

 J’ai fondé WHITE bIRD il y a 4 ans après de nombreuses années dans la joaillerie dans des maisons plus traditionnelles et l’idée de WHITE bIRD, j’adore les bijoux évidemment mais cela fait quelques années que je m’intéresse aux bijoux de créateurs. C’était de créer ici à Paris une alternative aux grandes marques de la place Vendôme qui sont évidemment des endroits magnifiques mais je voulais ouvrir une sorte de concept store si on peut dire mais surtout une boutique de bijoux qui offre des bijoux souvent uniques et de créateurs du monde entier. L’idée c’était aussi de faire venir à Paris des créateurs qui n’y étaient pas encore et enfin de présenter tout ça dans un décor facile, accessible, qui accueille aussi bien les dames mais aussi les maris. Sur notre canapé… Les enfants qui jouent avec nos gommettes qui sont dans le placard.

CT

D’où la notion de concept store qui est une notion qui revient chez vous et qui est assez inhabituel pour une bijouterie. C’est vrai que c’est un lieu où l’on aime venir. Un lieu de vie.

 

SR

Voilà c’est ça. C’est à dire que je voulais que l’on ai l’impression en venant chez WHITE bIRD qu’il y a aussi une autre façon d’acheter des bijoux même des bijoux chers car on a aussi des bijoux qui sont relativement coûteux dans une ambiance facile, décontractée, où il n’y ait pas les codes traditionnels de la joaillerie. Et je crois que cela ne fonctionne pas mal car souvent les gens sont contents, nous disent qu’ils se sentent bien. On leur offre un peu de thé.

Et les gens passent souvent en fait pas mal de temps.

 

CT

Donc votre positionnement et votre cible ce sont les mêmes que pour d’autres joailliers mais avec une notion de convivialité ?

 

SR

Ce sont les mêmes, oui et non. C’est à dire qu’on a des clients en commun. On a des femmes qui viennent et qui ont un bijou Cartier, des bijoux de marque. Voilà, quand, elles viennent ici ces femmes là ou ces couples, ils cherchent quelque chose d’un peu plus personnel. Un investissement d’eux même dans le choix de leur bijou. Et du coup, il y a une déconnexion totale par rapport à l’effet que peut produire le fait d’avoir un bijou de marque qui va être reconnu comme tel.

Donc du coup, il y a quelque chose de plus sensuel, personnel et l’expression d’une forme de liberté Par rapport à ça. Alors après, on a aussi des gens qui viennent là parce qu’ils sont impressionnés par la place Vendôme évidemment et puis d’autres qui cherchent spécifiquement car ces créateurs ne sont pas que chez nous. Les Grecs ont éventuellement une boutique à Athènes ils sont distribués aussi aux Etats Unis, en Angleterre et donc on a une clientèle qui a connu certains de nos créateurs par d’autres biais et qui viennent voir ici d’autres pièces qu’ils n’ont pas pu trouver à New York ou à Londres. Voilà, c’est assez varié.

Aussi varié que l’est notre gamme de prix qui va grosso modo de 100 à 7000-8000 euros.

Et on voit toute sorte de gens. Souvent des créatifs tout de même. On a pas mal de gens qui travaillent dans le domaine de la photo, du cinéma, des producteurs. C’est le lieu et les bijoux aussi qui attirent.

 

CT

Parlez nous de la stratégie digitale car la poésie de la boutique se retrouve de façon très belle et authentique sur le site internet. Quel est votre secret ? Votre vision de votre stratégie digitale ?

Elle est en cohérence assez grande avec ce que l’on ressent quand on est dans votre boutique.

 

SR

Le secret c’est que de la même façon pour la boutique, il n’y a pas de secret pour la boutique. Je suis investie personnellement. J’ai beaucoup été investie dans la décoration de la boutique, le choix des bijoux. Je suis investie personnellement dans le site donc cela se ressent. Et comme ces choses là, je les fais instinctivement et comme j’aimerais que moi ce soit quand je vais sur le site par exemple. J’ai essayé de faire un site où l’on ressente ce côté artisanal, ce côté un peu différent, ce côté un peu facile du coup le site il n’est pas prétentieux. On essaie de mettre le plus en valeur possible des beaux bijoux de créateurs. On ne cache pas le nom des créateurs, au contraire. On est très content de pouvoir parler des créateurs.

 

CT

C’est vrai, il y a une rubrique créateurs qui est assez intéressante qui renvoie à leurs bijoux. Et c’est très bien fait.

 

SR

Pour chaque créateur on raconte un peu leur vie. Donc ça humanise le site et puis j’ai refusé que l’on se cale sur des modèles de type presta-shop, Magento qui sont très bien faits évidemment et commercialement hyper efficaces mais qui souvent vous bloquent dans une façon de faire.

Et donc nous on a un site sur mesure qui finalement ressemble pas mal aux autres sites quand on arrive sur la fiche produit, le magasin etc.

 

CT

Il y a une navigation classique..

 

SR

Ça c’est très important pour que les gens se retrouvent et leurs habitudes de comportement d’achat sur internet. Mais à côté de ça, il y a un certain nombre de détails, la façon de montrer les bijoux qui sortent un peu des schémas classiques

 

CT

De l’ordinaire. C’est vrai. Vous parliez de votre façon de vendre des bijoux à travers internet. Est-ce que le côté e-commerce de votre site vous satisfait aujourd’hui ? Entre la satisfaction d’un site qui vous ressemble et qui ressemble à la boutique est à la hauteur de la satisfaction de la performance du site e-commerce.

SR

On constate que les gens viennent à la boutique et que le lieu est important. S’ils n’achètent pas tout de suite, ils peuvent acheter via le site internet quand ils sont rentrés chez eux en province ou dans un autre pays. Ce que nous constatons aussi avec le site internet c’est qu’il permet de développer les ventes spontanées de personnes qui ne sont jamais venus dans la boutique et qui ne nous connaissent pas. C’est très encourageant.

Nous avons choisi de créer un site e-commerce et un blog. Dès le départ et avons opté pour un site sur-mesure. J’aime beaucoup le fait de travailler une présence digitale. C’est bien sûr nécessaire pour rester proche des gens mais c’est aussi très stimulant.

Pour nous, l’usage des réseaux sociaux a permis de développer les ventes spontanées. Nous avons un blog qui a été l’objet d’attaque et est non consultable depuis 10 jours. Cependant, nous avons constaté l’impact de nos actions sur les réseaux sociaux directement sur les ventes.

Aujourd’hui, nous avons une personne qui s’occupe du community management et de l’animation de notre blog et de notre page Facebook.

 

CT

Quels sont vos projets pour 2015 ?

 

SR

Nous envisageons d’ouvrir une deuxième boutique à Paris.